Metro, 12 juin 2006


Lu dans 20" du 13 juin 2006
Libye
Le procès des infirmières bulgares accusées d'avoir inoculé le sida reprend aujourd'hui
Les parfaits boucs emissaires
Extraits :
...Emprisonnés depuis 1999, torturés selon leurs avocats, ils ont été condamnés à mort le 6 mai 2004...Un recours a été déposé...l'innocence des accusés semble avérée....Certains enfants auraient été contaminés avant l'arrivée des accusés à l'hôpital de Benghazi, qui manque par ailleurs cruellement d'hygiène. Mais il fallait un bouc émissaire...la Communauté internationale a constitué un fonds pour aider la Libye à combattre l'épidémie.
Extraits de l'interview de François Cantier, Pdt de l'Association Avocats sans frontières-France:
Ils sont en prison depuis février 1999....état de détresse psychologique. Plusieurs d'entre eux ont été torturés pour obtenir des aveux corroborant la thèse de l'accusation. A savoir, qu'ils ont inoculé volontairement le virus à l'instigation d'agents du Mossad (les services secrets israeliens).
Toutes [les expertises] concordent pour dire que ces contaminations ne sont pas dues à un acte volontaire, mais ont été causées par de mauvaises conditions d'hygiène. Ce sont donc 6 innocents qui sont aujourd'hui rejugés [6 infirmières bulgares et un médecin palestinien]...
Deux policiers ont reconnu que les infirmières avaient été brutalisées...
Il fallait un ou deux responsables, et tant mieux si ça tombait sur des étrangers...
Nous craignons que les infirmières soient condamnées, s'il n' y en a pas [de mobilisation internationale]